Echange de paroles sur la jalousie amoureuse
11, rue Longue – 69001 Lyon (Groupe de parole pour hommes)
Prochaine réunion : date à venir. Nombre de participants limité.
Inscription et renseignements au 06 12 21 26 67 ou sur cotecour.atelier@gmail.com
Coût de la participation : 15€ par réunion.
Les JAA (Jaloux Amoureux Anonymes)
Ces réunions sont l’occasion d’échanger sur l’émotion jalousie en toute confidentialité et dans le plus grand respect de la parole de chaque personne, sans censure ni jugement d’aucune sorte. Ces réunions permettent à chacun au travers des témoignages proposés, de travailler sur son propre cas et de prendre conscience de l’impact que peut avoir à terme une conduite emprunte de jalousie dans sa vie future.
La mise en commun des expériences sous couvert de confidentialité mettra en évidence toute la subjectivité de la traduction des faits réels au travers des filtres émotionnels. Pourront alors, au fil des rencontres, se mettre en place des stratégies de désamorçage du processus.
Au cours des réunions des JAA, nous aborderons les voies de travail sur nous-même pour que les expériences de jalousie puissent devenir des occasions de croissance plutôt que de stagnation, de détérioration ou de destruction.
Il appartient ensuite à chaque participant de poursuivre plus en amont la démarche ébauchée.
Comment se vit la jalousie amoureuse?
La jalousie est souvent considérée d’emblée comme une émotion malsaine. Peu de jaloux amoureux osent parler de leur mal-être. C’est en quelque sorte une maladie honteuse.
En réalité, il s’agit d’une émotion au même titre que les autres, ni saine ni malsaine en soi. Sa fonction est la même que celle des autres émotions: nous renseigner sur nos besoins. Ce qui pose un problème dans le cas de la jalousie, comme avec certaines autres émotions, ce sont plutôt les conduites morbides et dangereuses qui en découlent souvent. Elle peut parfois amener à des choix destructeurs
L’émotion de jalousie amoureuse est une expérience précieuse. L’envie qu’elle contient nous informe sur nos besoins en souffrance. Les parts de colère et de peur qui en font également partie constituent une porte d’entrée sur nos problèmes personnels par rapport à ces besoins ainsi que sur nos résistances à ceux-ci.
Comme toutes les émotions, la jalousie n’est donc ni mauvaise ni bonne en soi, même si elle est source de souffrances. Son utilité consiste à révéler une attente ou un besoin frustrés ainsi que les obstacles intrapsychiques à leur satisfaction. Un contact adéquat avec cette émotion ne conduit pas aux gestes destructeurs associés à l’agressivité qui fait partie de la jalousie. Au contraire, il permet de remonter à la source de ce qui suscite cette émotion
La jalousie en soi n’est pas un handicap dans la vie amoureuse. Elle peut permettre aux conjoints de prendre conscience de l’importance qu’ils ont l’un pour l’autre et de se dire leurs sentiments. Mais la jalousie n’est pas systématiquement vécue et exprimée de cette façon et n’a pas toujours un effet positif sur la relation. Quand l’existence d’un couple est empreinte de jalousie, de jalousie morbide plus exactement, c’est à la détérioration de la relation qu’il faut plutôt s’attendre.
Jalousie et existence jalouse
La psychologue canadienne Michelle Larivery fait le distinguo entre les deux.
En tant qu’émotion, l’existence jalouse est une toute autre chose que la jalousie. C’est l’ensemble des attitudes et des comportements malsains d’une personne éprouvant une jalousie: manifestations d’agressivité à répétition, suspicions, intrusions, manipulation, harcèlement. Le jaloux passe alternativement de la peur à la colère.. C’est ce qu’on appelle communément la jalousie morbide.
L’existence jalouse est une sorte d’existence « morte » et sans issue à cause des deux conduites qui la caractérisent: le camouflage du vécu et le contrôle du partenaire. Dans certains cas, on retrouve ces comportements à la fois chez le jaloux et son conjoint. Ce dernier se fait plus ou moins consciemment, complice de cette existence jalouse en acceptant les règles du jeux pathologiques de son partenaire. Si l’autre membre du couple est un tant soit peu complice il peut être sûr de prendre lui aussi son billet pour l’enfer.
Parce qu’elle mise essentiellement sur l’évitement d’un dialogue sincère, sur le déni du factuel, sur la fuite des responsabilités de chacun devant la satisfaction de ses besoins et sur une tentative de contrôle, l’existence jalouse est une recette infaillible pour conduire au malheur. La jalousie, lorsqu’elle devient un mode relationnel, est l’arme la plus puissante pour détruire radicalement une relation et aliéner les deux personnes qui y sont impliquées.
Mais si on choisit d’analyser vraiment les problèmes importants et les insatisfactions graves qu’elle reflète, la jalousie peut devenir la manifestation de nos forces vitales les plus profondes. Si on repousse la tentation du contrôle illusoire et si on choisit la voie de la conscience lucide, la jalousie devient l’alliée de la relation, le signal qui permet de résoudre les problèmes avant qu’il soit trop tard.
La considération de l’aspect pathologique de la jalousie morbide est la première étape vers une désaliénation.
Le frein majeur à cette démarche est le souhait de conserver sa vigilance : » ne plus être jaloux, c’est lui faciliter la tâche, si je ne surveille pas, ça sera pire, je ne vais pas être dupe… »
Les différents types de jaloux :
Sans vouloir cataloguer à outrance, il ressort que plusieurs types majeurs de jalousie morbide sont à distinguer :
- Jaloux malaimé, pas aimé à la hauteur de ses espérance ou ses besoins : Il ne s’agit pas forcement là de faits avérés mais plutôt des ressentis ou des croyances du jaloux.
- Jaloux trompé : là encore, il convient de distinguer les cas où les faits sont avérés et ceux dans lesquels le jaloux fantasme la conduite adultère ou équivoque du conjoint.
- Jaloux trompant : Sa capacité à l’adultère le rend enclin à croire que l’autre est capable de faire la même chose. Il connaît les stratagèmes de dissimulations et de mensonge. Même s’il est amoureux de son conjoint, le fait de le tromper lui impose l’idée que son fonctionnement est similaire chez l’autre. « Toutes des p… » est sa conviction. « Il n’y a pas d’amour exclusif, j’en suis la preuve… »
Nous analyserons les divers champs d’action dans lesquels la jalousie peut s’exprimer facilitée par un fonctionnement inadapté voir déviant et une vision erronée de la réalité.
Avertissement : ces réunions n’ont en aucun cas pour but de se substituer à une démarche psychothérapeutique.
Les réunions ont lieu une fois par mois. Elles sont animées par Pascal Blanchard, sophrologue.